Pas un perdreau de l’année. Notre troubadour de Chalabre, on ne la lui fait pas comme ça. La sortie de son troisième CD nourri de l’air du temps. Pas mal de bourlingues dans un univers d’une chanson trop française et avec sa manie de la référence héritée de ses aînés : Brassens, Ferrat, Lavilliers. L’escapade en terre roncallienne, aux basques d’un père tutélaire qui va au pas du promeneur et qui égrène dans sa course comme un petit Poucet près de sa maison perdue. Dans les étoiles, des paroles pétries de cailloux, de fleurs, de ciel, de montagnes, d’oiseaux comme Saint Joseph en sa deltheillerie. Le bouscassier de Villar-en-Val pour qui : « Ici le temps va à pied », ravira les fans du chanteur et pourrait même séduire les plus réfractaires. Baladin courtois et un peu malicieux comme son maître Jean. Il les aime façon Mailhol plus que Giacometti. Tout ce qu’il raconte est vrai puisqu’il vous le dit avec ce putain d’accent qui pègue et qui empègue, un cousin de la campagne aux valeurs consensuelles chez qui il est bon de se ressourcer de temps en temps. Pas croire, dans son vide grenier sentimental, le barde rustique,un peu folk singer, un peu jazzy et beaucoup bossa nova sait engrainer des confidences. Du côte de Bagnatica en terre lombarde, où il ira récolter le blé que Giovanni un jour sema, avant qu’il ne jette une bouteille à la mer pour te rappeler qu’une main t’attend. Des coups d’oeil caustico tendres du quotidien, des petits chefs et des reptiles qui te foutent les boules et des émotions de ses proches quand il sort un euphonium, appellation contrôlée et saveur garantie pour la fanfare de son père. Bref, Roncallissimo tel qu’en lui même, pas frimeur, généreux, le chanteur authentique de sa Haute Vallée et de sa cabane dans un maquis spirituel, vous laisse le reste…

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