Le Directeur du Festival Pascal DUPONT avait signé le premier gros coup de l’édition 2016 en programmant à l’hippodrome de la Fajeolle les INSUS (3 ex Téléphone, Aubert, Bertignac, Kolinka). Plus de 30 ans après, le Mag ouvre ses archives entre Rockcollection et Inrockuptibles pour revenir bercer vos insomnies, d’une génération 70-80 qui rêvait d’un autre monde, du « le jour s’est levé » et comptine number one « Hygiaphone ». Aujourd’hui l’hygiaphone demeure mais le Téléphone en a pris un sacré coup. Vous en en voulez du Smartphone pas sur qu’il aurait fait trembler les grandes murailles de la Cité en cette nuit d’Aout au Grand Théâtre, comme ce grand numéro de Téléphone public, qui incarnait l’avant garde du rock français de la fin des seventies. Et c’est comme ça aussi qu’a débarqué en première partie notre groupe schizo-Rock carcassonnais Jobino qui venait de décrocher la lune au Golf Drouot, temple du rock français sacré référence de quoi se monter le Jobino comme on dit à Toulouse con ! 4 garçons dans le vent qui s’inventaient des trucs : Stéphane Tuttin à la batterie, JP Cals guitare rythmique, aujourd’hui sous les vents alisés, Georges Vasse guitare solo, et Philippe Abizanda alias Zanda ou le Zéde à la basse et au chant un peu leader du groupe malgré lui. Déjà cette dégaine de félin de la nuit qui ne dort jamais et qui saute de toit en toit, pas encore des valoches sous les yeux et des rouges et jaunes sur ses toiles. De ce rock trafiqué qu’ils aimaient tant ils nous ont laissé des standards autant de perles semés sur le chemin : La Fille peccadille, Le Ska sous l’oreiller, ou encore le Prophète. Je parie qu’on pourrait encore capter ses grandes secousses de l’été 79, le rock de Jobino c’était bien, et parfois bizarrement émouvant. La nostalgie camarade faut pas se laisser aller surtout que les enfants du rock de cette époque ne sont plus très frais.
In mémoriam, Jobino, un groupe de Rock excitant et excité.