Paul Barrière est né le 8 Juin 1920 à Espéraza, décédé le 29 Mai 2008 à Biarritz. Il avait 88 ans. Histoire d’une vie, de 3 vies entrecroisées par le fil rouge de l’engagement, du spectacle, du sport et de la tauromachie. Nourri dans sa jeunesse par les heures de gloire de la prestigieuse équipe de XV de l’US QUILLAN, c’est dans l’aventure treiziste à la sortie de la guerre qu’il rallumera à jamais la guerre des rugbys qui couve encore aujourd’hui sous cette braise mal éteinte. Président de la Fédération du Rugby à XIII de 1947 à 1955, il est le père de la première Coupe du Monde de ce sport ,Trophée qui porte désormais son nom et initiateur de la 1ère tournée d’une équipe de France aux Antipodes.1951, l’astre treiziste est à son zénith, Henri Garcia journaliste à l’Equipe contera cette épopée dans son livre Rugby Champagne Magnéto. Ancien chef de maquis de l’Aude, l’Espérazennais Paul Barrière a 30 ans. Marcel Laborde qui avait relevé les XIII de ses ruines avait choisi son successeur : ce sera Paul Barrière. Il ne s’est pas trompé. Il a du tempérament, de l’entregent, des relations. Il devra négocier devant le Comité National des Sports, qui chapeaute désormais la communauté sportive française, l’avenir du Rugby à XIII. Devant tant d’atermoiements, Paul Barrière prend le mors aux dents, ses « coups de sang » feront plier définitivement le Comité National des Sports. En quelques mois le mouvement se reconstitue. Paul Barrière désirant se consacrer à son métier d’organisateur de spectacle quittera ses fonctions de Président du XIII en 1955. Passionné de spectacles, il avait crée les productions Olympia du Sud Ouest, devenant ainsi l’un des premiers « tourneurs » de variétés du Sud Ouest. Reconnu dans le monde très fermé du spectacle, il aura acquis une réputation nationale, mieux internationale. Raymond Chésa, ancien Maire de Carcassonne, ira le débusquer à Biarritz pour relancer un Festival de la Cité moribond. Directeur artistique pendant 14 ans de 1990 à 2004, le Festival de la Cité reprendra vie. Hélas récit trop court d’une aventure peu ordinaire de celle de Paul Barrière, Monsieur Paul.
Christian Burgos