Arrivé à Carcassonne en 1992, ce bordelais d’origine dont la famille plonge ses racines dans le Périgord Noir et le Pays Basque, avait déjà une expérience familiale de l’entreprise. Au début des années 90, Alain Grand fait une rencontre qui décide de son avenir : le patron français des McDonald’s. C’est l’ouverture du 1er McDo carcassonnais au Conti. Fort du succès rencontré, l’entrepreneur ne restera pas les deux pieds dans le même sabot. Il ouvre, en 1996, le McDo limouxin qui sera le 1er restaurant Drive de la marque dans l’Aude et 3 ans plus tard, le restaurant de Salvaza. D’autres auraient arrêté là cette soif d’entreprendre. Pas Alain Grand qui ouvre le Cité Drive en 2001. Le voilà à la tête d’une entreprise florissante, une machine bien organisée qui emploie aujourd’hui 150 salariés. Pas étonnant qu’il soit alors élu Président des Chefs d’Entreprise. Mais ce père de famille (il a deux enfants: Charline, comédienne et Antoine, responsable d’une agence immobilière pour locaux et bureaux d’entreprises) a une autre passion : la voiture. Les rallyes de Bordeaux accueillent ce jeune pilote en 1969, mais c’est en 1971 qu’il fait sa première course qu’il gagne sur le circuit d’Albi. Après avoir monté ses restaurants, il revient à la compétition en 1995 pour le Winter Russian Rallye avec Jean Bourgoin sur Lada (Groupe A), participe au Rallye de Suède sur 205 GTI (Groupe N) en1996. Le petit bolide est aux couleurs de Carcassonne. Il participe ensuite à la Coupe Alfa sur le circuit d’Albi qu’il affectionne. Durant 4 ans, on va le voir au volant d’un monoplace pour la coupe bio-carburant, au diester, où il brillera. Ses plus beaux titres, celui de Champion de France de « legends cars » en 2009 et trois ans plus tard, celui de vice-champion d’Europe en Nascar, au volant d’un bolide de 450 cv de 8 cylindres. Il monte l’année suivante sur le podium des « Mitjet endurance » et se classe ces deux dernières années 2ème du Trophée des « gentlemen drivers » en Supertourisme. L’appel du circuit est pour cet éternel jeune homme, une autre façon de développer la maîtrise de soi, progresser et transmettre avec sérénité et humilité dans un sport où la moindre faute se paye cash. A l’image de sa vie. A 65 ans, Alain Grand reste un chef d’entreprise heureux et un « pro » du volant. Son plus beau titre ? Qu’un pilote professionnel lui ait demandé de courir avec lui. «On peut toujours progresser, même avec l’âge » dit ce manager hors norme. Une leçon à méditer.

Jean-Yves Tournié

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