“Quand le pauvre René m’a demandé de prendre l’orchestre en main, je l’ai fait. Mais on ne prend pas la place d’un ami. Je me suis appliqué après sa disparition à faire les choses à sa hauteur de vue”. Gilles Arcens, qui retrouvera dans les prochaine semaines l’ambiance des tournages aux côtés de Patrick Sébastien à la tête de l’Orchestre René Coll, est un arrangeur né. La synthèse du musicien talentueux qu’il est ou plutôt qu’il fut, car il ne joue presque plus du saxophone, et du compositeur qu’il a été toute sa vie, ce qui reste sa première préoccupation. La pratique de cet instrument qu’il découvre tout jeune à l’école municipale de musique de Carcassonne, ville dont il est originaire, lui vaudra 5 premiers prix au Conservatoire de Toulouse. “Je suis entré rapidement dans la vie active explique-t-il. J’ai été un peu enseignant, mais c’est la composition de musique classique qui m’intéressait». René Coll qui l’accueille dans sa formation à partir de 1992, le repère et lui confie les arrangements orchestraux. Gilles Arcens poursuit par ailleurs son travail de compositeur. Il parviendra à concilier les deux activités par la suite, se déplaçant parfois loin, au Japon, pour diriger l’une de ses oeuvres. Comme le “Concerto pour quatuor de saxophones” qu’il reprendra prochainement à la demande de la ville du Havre, qui est une oeuvre jouée dans le monde entier. Ou présenter une création à la demande de la ville La Souterraine dans la Creuse pour ses 1000 ans d’histoire. Ou encore un projet de concert avec l’orchestre symphonique du conservatoire de Toulouse, une tournée à l’étranger avec les 40 exécutants de l’orchestre Jean-Jacques Justafré.