Muss es sein Es muss sein, la musique dans la rue, le grand Léo FERRE la voulait in the street, en Nella Strada. Et voilà que notre célèbre Académie de Musique de Rue TONTON À FAIM qui a fait sa réputation dans les carnavals, les passa carriera, les fêtes au village, vient rouler sa grosse caisse à la barbe du père Léo pour se retrouver dans les salons lustrés aux lustres vénérés, Mans de Breish comme dans un fauteuil de l’Athénée théâtre tout juste remis de son passé, un Louis Jouvet à la boutonnière. On croit rêver et que non, Paco Lapena et ses joyeux drilles ont investi la place sans vergogne dans le fantastique projet du Balcon (vieux proverbe: Noël aux tisons, Paco Balcon), collectif artistique dirigé par Maxime Pascal pour une frondeuse, fougueuse et fondue version de la Symphonie fantastique de Berlioz qui bousculera toutes les habitudes, une recréation signée Arthur Lavandier. Que du lourd!! Les puristes passez votre chemin, certains même s’étrangleront. L’aimable abonné de l’Athénée théâtre l’aura compris, il faut connaitre son Berlioz sur le bout du doigt pour goûter cette monumentale farce. Mais le résultat se solde d’après les critiques de la presse parisienne (on est à l ‘arrêt dans notre rédac) par un résultat diablement berliozien. Notre Académie de Rue saluée par l’establishment aura fait une entrée en fanfare tous cuivres au vent dans le 4ème et 5ème mouvement, où le sabbat final a comblé les amateurs de délire pour continuer dans un happening. Le spectacle terminé dans les rues de Paris pour retrouver Paco, Mans et les siens dans la Rue, in the Street. Cela doit-il être ? Cela est…Muss es sein !

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